Quel est l’impact des IA en matière de cybercriminalité, de cybersécurité et d’infractions involontaires ?

Les potentialités des sciences, technologies et techniques de traitement des données qualifiées d’intelligence artificielle (IA) ouvrent des perspectives redoutées et redoutables en matière de cybercriminalité. Attaques automatisées, coordonnées, recherches automatiques de failles, l’IA constitue un véritable arsenal de guerre numérique, avec des bénéfices qui n’ont rien de virtuel pour leurs auteurs.
Continuer la lecture de « Intelligence artificielle et infractions pénales »


L’intelligence artificielle (IA) est une discipline jeune d’une soixante d’années, qui est un ensemble de sciences, théories et techniques (notamment logique mathématique, statistiques, probabilités, neurobiologie computationnelle, informatique) qui ambitionne d’imiter les capacités cognitives d’un être humain. Initiés dans le souffle de la seconde guerre mondiale, ses développements sont intimement liés à ceux de l’informatique et ont conduit les ordinateurs à réaliser des tâches de plus en plus complexes, qui ne pouvaient être auparavant que déléguées à un humain.
Twitter, Facebook, Tumblr, Instagram, Pinterest, Flickr, Google+, YouTube, Foursquare … Jamais nous n’avons eu autant d’opportunité de tisser des liens et d’être informé dans des temps aussi courts.
Souvenons-nous des années 80 et 90 : quelques mots étaient en capacité d’enchanter n’importe quel film, histoire ou livre d’une couleur d’avant-garde. Le nombre « 2000 », les ordinateurs personnels, « l’» internet, les autoroutes de l’information, les systèmes experts et… déjà l’intelligence artificielle (IA). A leur seule évocation, ces termes arrivaient à peupler les esprits de voitures volantes, de machines dépassant leurs concepteurs pour les anéantir, d’êtres humains hybridés avec des robots.
L’utilisation de l’informatique est désormais assez généralement acquise dans les tribunaux européens mais l’exploitation des pleines potentialités de la transformation numérique est encore extrêmement disparate : la plupart des pays de l’ouest semblent avoir déjà développé des approches extrêmement sophistiquées (tant sur le plan technologique que de l’encadrement législatif), alors que dans d’autres Etats-membres du Conseil de l’Europe la simple mise en œuvre d’une informatique de gestion efficiente constituerait déjà un grand succès.
Le projet de loi de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice, présenté le 20 avril 2018 en Conseil des ministres, propose de réécrire dans son article 19 les dispositions introduites par les articles 20 et 21 de la loi pour une République numérique promulguée… le 7 octobre 2016.