L’intelligence artificielle en procès – Plaidoyer pour une réglementation internationale et européenne

L’intelligence artificielle en procès
Plaidoyer pour une réglementation internationale et européenne
Préface d’Antoine Garapon, postface de Jan Kleijssen
Collection Macro droit – Micro droit,
Editions Bruylant – Paru le 12 mai 2020

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« Tout ce qui est neuf n’est pas nécessairement nouveau ». Cette pensée, prêtée à Paul Ricoeur, semble parfaitement pouvoir tempérer les derniers développements de la transformation numérique que nous sommes en train de vivre, dont les tentatives de traiter des décisions de justice avec le formalisme mathématique à des fins prédictives. L’on connaît pourtant déjà bien les limites de la description de certains phénomènes, comme les phénomènes sociaux, par des équations : confusion entre corrélations et causalité, biais des données, data-dredging… De plus, enfermer les individus dans le déterminisme du chiffre ne présente-t-il pas toutes les caractéristiques d’un projet de société totalitaire ?

Mais l’enchantement collectif opéré par le seul énoncé du terme, vague et marketing « d’intelligence artificielle » (IA) semble aujourd’hui avoir parfaitement occulté la réalité concrète de la mécanique sous-jacente de cette dernière mode. L’apprentissage automatique (machine learning) et ses dérivés ne sont en fait qu’une manière de créer de l’information en donnant du sens à des données par diverses méthodes statistiques et nombre de concepteurs semblent ne pas se soucier de ces limites. Les exemples européens et internationaux les plus divers nous parviennent sur des utilisations sans conscience de ces nouveaux systèmes computationnels : évaluation de la dangerosité aux États-Unis, « crédit social » en Chine, tentatives de manipulations avérées de l’opinion publique sur les réseaux sociaux à l’occasion du Brexit ou de l’élection de Donald Trump.

Il y aurait donc peut-être un nouvel impératif catégorique qui s’imposerait à tout citoyen : celui de comprendre les enjeux de cette société numérique, au prix d’une autopsie minutieuse, technique et politique, de ce que l’on appelle « l’IA ». Cela pour en déduire une réponse juridique forte, puisque en dressant un état en droit comparé des cadres existants en Europe et dans le monde, nous avons besoin d’instruments clarifiés pour défendre l’État de droit, la démocratie et les droits de l’homme.

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La bibliographie

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Appendice de l’ouvrage mise à jour

Retrouvez la liste des cadres éthiques et politiques de l’IA, du Big Data, des algorithmes, de la Data Science et de la robotique.


Sommaire

Préface
Avant-propos. L’enchantement
Introduction : définir, problématiser et réguler l’intelligence artificielle

Partie 1 – Les multiples définitions de l’intelligence artificielle
#1.01 – L’intelligence artificielle dans le langage courant
#1.02 – L’intelligence artificielle dans une perspective historique et technique
#1.03 – L’intelligence artificielle dans une perspective économique et sociale
#1.04 – L’intelligence artificielle dans une perspective philosophique et éthique
#1.05 – L’intelligence artificielle dans une perspective politique et juridique

Partie 2 – Le problème technique
#2.01 – Ce que nous enseignent les trois âges d’or de l’intelligence artificielle
#2.02 – Une révolution avant tout… informatique
#2.03 – Le grand emballement : les succès grisants de l’apprentissage profond
#2.04 – Un développement à mettre en perspective avec l’histoire et les ambitions de la statistique
#2.05 – Un formalisme mathématique performant pour des tâches très spécialisées dans des environnements fermés
#2.06 – Les dérives « prédictives » de la justice et de la police
#2.07 – Les promesses et les écueils de la « médecine prédictive »
#2.08 – L’immixtion des algorithmes dans l’éducation
#2.09 – Les défauts structurels de l’apprentissage automatique

Partie 3 – Le problème politique
#3.01 – La construction d’une pensée critique de l’intelligence artificielle dévitalisée et confisquée
#3.02 – L’informatique : un « fait social total »
#3.03 – L’éthique pour exorciser les mauvais usages et l’humain au centre… mais au centre de quoi ?
#3.04 – Une masse consentante à son emprise par les technologies : vers un « État des algorithmes »
#3.05 – L’hybridation des idéologies libertariennes et néolibérales
#3.06 – Le transhumanisme : l’humain augmenté ou diminué ?

Partie 4 – Une réponse juridique
#4.01 – La réponse juridique relative aux données traitées par l’intelligence artificielle
#4.02 – L’encadrement de l’intelligence artificielle en droit de l’Union européenne
#4.03 – L’impact de l’intelligence artificielle sur les normes, principes et valeurs protégés par le Conseil de l’Europe
#4.04 – Réfuter les détracteurs d’une réglementation de l’intelligence artificielle
#4.05 – Vers une organisation des professions appliquant l’intelligence artificielle ?
#4.06 – La certification : un mécanisme de confiance pour l’emploi de l’intelligence artificielle
#4.07 – Les droits de l’homme et les libertés fondamentales pour éclairer l’ère numérique

Conclusion : « l’IA », un moyen sacralisé qui s’est approprié les fins
Postface
Appendice : liste des cadres éthiques ou non contraignants applicables
à l’intelligence artificielle et à la science des données
Index thématique alphabétique
Bibliographie sélective