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Alors que l’application StopCovid était présentée au Parlement en France le 27 mai 2020, les discussions sur sa pertinence et ses modalités de fonctionnement se sont progressivement raidies . Le député Eric Bothorel affirme ainsi que « s’opposer par principe à cet outil est un crime contre le reste de l’humanité[1] ». A l’occasion d’une tribune publiée dans le journal « Le Monde », deux chercheurs de l’Inria estiment difficilement justifiables les « oppositions de principe » à StopCovid[2]. D’une manière moins directe, le député Damien Pichereau avait même avancé l’idée d’une « récompense » pour les utilisateurs de l’application, allégeant la restriction de déplacement kilométrique de 100 kilomètres encore en place en phase 1 du déconfinement, avant d’être très rapidement écartée par le secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O[3]. Le secrétaire d’Etat conclue pour sa part de manière plus volontariste « [qu’]il y a eu beaucoup de questions légitimes, mais plus nous donnons d’explications, plus les réticences diminuent[4] », en dramatisant le débat devant le Parlement: « refuser StopCovid c’est accepter les morts supplémentaires ».
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