Yannick Meneceur reçoit le Prix du Cercle Montesquieu 2021

L’ouvrage de Yannick Meneceur « L’intelligence artificielle en procès : Plaidoyer pour une réglementation internationale et européenne », publié aux éditions Bruylant, a reçu le 8 septembre 2021 le Prix du Cercle Montesquieu 2021. Le prix a été remis en clôture des #débatsduCercle2021, par Laure Lavorel, Présidente du Cercle et Matthieu Juglar, président de Droit Comme un H !

Référence en matière d’ouvrages juridiques, le Prix du Cercle Montesquieu récompense, chaque année depuis 1997, les meilleurs ouvrages en droit des affaires ou sur la gestion des fonctions juridiques.

Ce prix constitue une reconnaissance de l’intérêt porté aux débats sur la constitution d’un cadre juridique pour le développement de cette technologie, fondé sur les droits de l’homme, la démocratie et l’État de droit.

Le Prix du Cercle Montesquieu 2020 avait été décerné à l’ouvrage Blockchain et actif numérique de Dominique Legeais, paru aux éditions LexisNexis.


Mots de remerciements

Mesdames, Messieurs,

C’est un privilège de recevoir aujourd’hui ce prix des mains d’un avocat aussi renommé que Maître Matthieu Juglar et un honneur d’avoir été distingué par le jury du Cercle placé sous la présidence de Bénédicte Wautelet.

Je vous adresse mes plus profonds remerciements qui ont une résonnance, je vous l’assure, tout à fait particulière, quand je me replace dans les années 1980, dans ma banlieue toulousaine et que je revois mes parents prendre sur leurs très modestes économies pour m’offrir mon tout premier ordinateur.

Cette récompense est naturellement à partager avec mon éditeur, Bruylant et le Groupe Larcier, représenté aujourd’hui par Paul-Etienne Pimont et Nicolas Cassart ainsi qu’avec le directeur de la collection Micro Droit Macro Droit, mon collègue et ami Thomas Cassuto. Sans leur confiance, ni celle de l’Institut PRESAJE, ce travail n’aurait jamais pu voir le jour.

Je ne peux également omettre de mentionner Antoine Garapon, ancien magistrat et auteur bien connu, dont l’érudition n’a cessé de nourrir mes réflexions et qui a eu la gentillesse de rédiger une préface. Je me dois aussi de remercier Jan Kleijssen, mieux connu des sphères européennes et internationales que françaises, qui est aujourd’hui l’un des artisans acharnés d’une réglementation de l’intelligence artificielle et qui livre, en postface, sa vision d’une nouvelle architecture juridique pour accompagner la transformation numérique.

Étant la dernière barrière avec la clôture de cette longue journée de débats, je n’ajouterai donc pas de longs propos et je suis extrêmement fier de savoir que cet ouvrage, par votre distinction, va rejoindre d’autres brillants travaux, comme ceux de Dominique Legeais, sur les blockchains et les actifs numérique, pour constituer une référence dans vos fonctions.

Je ne peux que défendre auprès de vous l’idée qu’un développement à long terme des technologies numériques, dont l’intelligence artificielle est le cœur, ne pourra se faire sans le droit. La confiance du public dans les traitements opérés par des algorithmes sans cesse plus sophistiqués ne naîtra pas de seules déclarations volontaristes et d’éthiques (au pluriel) au contenu extrêmement variable. Le droit doit permettre de traduire les principes et les valeurs communes que nous souhaitons protéger dans une ère où nombre d’équilibres sont remis en jeu.

J’espère que ce travail contribuera à alimenter les débats sur des faits, et non sur la base des impressions, afin de continuer de placer au centre de nos réflexions sur la transformation numérique les droits de l’homme, la démocratie et l’État de droit.

Encore merci au jury et au Cercle Montesquieu pour cet honneur.

Comprendre l’IA est devenu un acte civique essentiel de notre condition moderne

Publié le 2 mai 2021 sur Les Temps Électriques et le 10 mai 2021 sur le site de l’Institut Sapiens

Depuis le début des années 2010, le déploiement des algorithmes d’apprentissage automatique, dont l’apprentissage profond, a réenchanté l’emploi de l’informatique dans notre société. Ce qui est convenu d’appeler de manière commode et vague « intelligence artificielle » (« IA[1]»), automatise, avec plus ou moins de contrôle humain, un nombre croissant de tâches ou de segments de tâches pouvant relever d’un très haut niveau d’expertise. En s’accordant à l’air du temps, ce qui ne semble pas possible aujourd’hui le sera nécessairement demain et la liste des applications s’allonge, notamment dans des secteurs aussi stratégiques que l’industrie, la sécurité publique ou les armées. Dans le même temps, cette « IA » a été saisie comme une nouvelle opportunité par le marché, au point de devenir l’un des principaux instruments de croissance économique des années à venir. Son développement s’impose donc dans les politiques publiques du monde entier comme une évidence.

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Proposition de règlement de l’IA de la Commission européenne : entre le trop et le trop peu ?

European EU flags in front of the Berlaymont building, headquarters of the European commission in Brussels – Source : Envato Elements, f9photos

Tentative de traduction en anglais disponible sur LinkedIn

En résumé

La proposition de règlement de la Commission européenne présentée le 21 avril 2021 vise à encadrer de manière horizontale et transversale toutes les différentes applications de l’intelligence artificielle (IA). Cette proposition s’intègre dans une plus vaste stratégie de la Commission sur le numérique dont un nouveau plan coordonné sur l’IA pour 2021.

Source : Les Temps Électriques, d’après European Commission, https://ec.europa.eu/info/strategy/priorities-2019-2024/europe-fit-digital-age/excellence-trust-artificial-intelligence

La proposition distingue 4 types d’applications, avec des contraintes à l’intensité décroissante : 1) les applications prohibées du fait de leur nature (influence sur les comportements avec des conséquences physiques ou psychologiques, crédit social et reconnaissance faciale dans l’espace public – avec de très larges exceptions pour un usage d’enquête judiciaire), 2) les applications à haut risque devant répondre à des exigences clés et à un mécanisme d’évaluation de la conformité préalable à la mise sur le marché, 3) les applications à risque limité, auxquels sera imposé une obligation spécifique de transparence (comme les chatbots ou les deepfakes), et 4) celles enfin présentant un risque minimum. Des sanctions financières allant jusqu’à 6% du chiffre d’affaires annuel pourront être prononcées en cas de manquement d’un opérateur privé.

Dans le même temps le texte vient soutenir l’innovation en autorisant des textes d’encadrement juridique temporaires pour l’expérimentation (« bacs à sable » réglementaires), ce qui intéressera particulièrement les micros, petites et moyennes entreprises. L’adoption de codes de conduite sectoriels est également encouragée.

Un comité européen sur l’intelligence artificielle, composé de représentants des 27 États membres et du contrôleur européen de la protection des données, sera aussi constitué.

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Conférence « Comment gouverner l’IA ? » – Ada Tech School

L’ADA Tech School, école d’informatique féministe et ouverte à toutes et à tous, a convié Yannick Meneceur, chef d’unité du développement numérique au Conseil de l’Europe et chercheur-associé à l’IHEJ, à présenter leurs vues sur la gouvernance de l’IA. Il y a été évoqué notamment la difficulté à dresser une critique de la technique et à concevoir des politiques publiques d’encadrement de l’IA.

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Conférence éthique & intelligence artificielle – 42AI

Dans le cadre de ses séries de conférences, l’association de l’Ecole 42 « 42 AI » a convié Thomas Baudel, directeur de recherche chez IBM, Yannick Meneceur, chef d’unité du développement numérique au Conseil de l’Europe et chercheur-associé à l’IHEJ, et Adrien Basdevant, avocat au Barreau de Paris, à présenter leurs vues sur l’éthique de l’IA.

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Table ronde « Vers une éthique de l’intelligence artificielle »

Dans le cadre du Hacking Industry Camp, Alsace Digitale a invité Yannick Meneceur le 11 Janvier 2021 pour parler d’éthique de l’intelligence artificielle et de sa régulation. Retrouvez l’enregistrement de la table ronde sur YouTube, où il est aussi questions des conclusions de l’ouvrage « L’intelligence artificielle en procès« .

Retrouvez dans ci-dessous, dans le post l’enregistrement vidéo, réalisé par Alsace Digitale.

Retrouvez plus d’informations sur l’ouvrage et les liens pour le commander sur ce blog.

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Webinaire « L’intelligence artificielle en procès »

En accompagnement de la sortie de l’ouvrage « L’intelligence artificielle en procès« , une discussion sur Zoom, modérée par Harold Epineuse, a été organisée le 8 janvier 2021, de 14h30 à 16h30, avec Yannick Meneceur et Thomas Cassuto, Ysens de France, Karine Gentelet, Emmanuel R. Goffi, Jean Lassègue et Fabien Tarissan. Il y est question des défis techniques, politiques et sociétaux, ainsi que de la réglementation juridique de cette technologie.

L’événement a reçu le soutien de l’Institut Presaje, de l’Echo des Arènes, du Laboratoire de Cyberjustice, du projet AJC et de l’OBVIA (Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’IA et du numérique).

Retrouvez dans ce post l’enregistrement vidéo, réalisé par L’Echo des Arènes.

Retrouvez plus d’informations sur l’ouvrage et les liens pour le commander sur ce blog.

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Entretien pour l’ELSA Day sur « Intelligences artificielles et démocratie »

L’association européenne des étudiants en droit (ELSA – European Law Students Association) de Bruxelles a contribué au ELSA Day 2020, forum de discussion sur la mise en œuvre et la protection des droits humains au niveau national et international, sur le thème de l’intelligence artificielle et leur impact sur les droits humains. .

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Entretien avec la revue Expertises – Droit, technologies et prospectives

En accompagnement de la sortie de l’ouvrage « L’intelligence artificielle en procès« , retrouvez un long entretien donné à Sylvie Rozenfeld dans le numéro 461 de la revue Expertises (octobre 2020). L’occasion de revenir sur les motivations de l’ouvrage et ses grandes lignes.

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