
Le Comité des ministres du Conseil de l’Europe, organe exécutif de l’organisation internationale regroupant 47 États du continent européen, a adopté le 13 février 2019 une Déclaration dense, mais explicite, sur « les capacités de manipulation des processus algorithmiques »[1].
C’est la première fois qu’une organisation avec une telle autorité morale se positionne aussi explicitement sur les conséquences de la transformation numérique de notre société en soulignant « Les niveaux très subtils, subconscients et personnalisés de la persuasion algorithmique [qui] peuvent avoir des effets significatifs sur l’autonomie cognitive des citoyens et leur droit à se forger une opinion et à prendre des décisions indépendantes. »
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Vincent Edin, journaliste, affirmait dans un numéro de « Usbek & Rida » qu’avec le transhumanisme et les promesses d’humains immortels, c’était « tout le business model de la transcendance qui était en passe de faire sacrément disrupter ».


L’intelligence artificielle (IA) est une discipline jeune d’une soixante d’années, qui est un ensemble de sciences, théories et techniques (notamment logique mathématique, statistiques, probabilités, neurobiologie computationnelle, informatique) qui ambitionne d’imiter les capacités cognitives d’un être humain. Initiés dans le souffle de la seconde guerre mondiale, ses développements sont intimement liés à ceux de l’informatique et ont conduit les ordinateurs à réaliser des tâches de plus en plus complexes, qui ne pouvaient être auparavant que déléguées à un humain.