A entendre certains chercheurs, médias ou décideurs publics, l’intelligence artificielle serait la technologie de rupture de notre siècle. Un examen minutieux, de ce qui reste avant tout de l’informatique, permet toutefois de dépasser aisément la narration forgée par les discours commerciaux et de distinguer les réels enjeux : une technologie encore fragile, dont l’application pose des problèmes politiques et de gouvernance. Une réponse juridique est donc, plus que jamais, nécessaire afin d’envisager des usages à même de garantir le respect des droits de l’homme et de soutenir la démocratie et l’Etat de droit.
Mettre l’intelligence artificielle en procès, c’est donc procéder à une investigation rigoureuse, à charge et à décharge, de ce phénomène en mobilisant pour la première fois une réflexion historique, technique, économique, sociale, philosophique, éthique et politique afin d’en déduire des éléments concrets et opérationnels d’une réglementation.
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Sommaire
Préface
Avant-propos. L’enchantement
Introduction : définir, problématiser et réguler l’intelligence artificielle
Partie 1 – Les multiples définitions de l’intelligence artificielle
#1.01 – L’intelligence artificielle dans le langage courant
#1.02 – L’intelligence artificielle dans une perspective historique et technique
#1.03 – L’intelligence artificielle dans une perspective économique et sociale
#1.04 – L’intelligence artificielle dans une perspective philosophique et éthique
#1.05 – L’intelligence artificielle dans une perspective politique et juridique
Partie 2 – Le problème technique
#2.01 – Ce que nous enseignent les trois âges d’or de l’intelligence artificielle
#2.02 – Une révolution avant tout… informatique
#2.03 – Le grand emballement : les succès grisants de l’apprentissage profond
#2.04 – Un développement à mettre en perspective avec l’histoire et les ambitions de la statistique
#2.05 – Un formalisme mathématique performant pour des tâches très spécialisées dans des environnements fermés
#2.06 – Les dérives « prédictives » de la justice et de la police
#2.07 – Les promesses et les écueils de la « médecine prédictive »
#2.08 – L’immixtion des algorithmes dans l’éducation
#2.09 – Les défauts structurels de l’apprentissage automatique
Partie 3 – Le problème politique
#3.01 – La construction d’une pensée critique de l’intelligence artificielle dévitalisée et confisquée
#3.02 – L’informatique : un « fait social total »
#3.03 – L’éthique pour exorciser les mauvais usages et l’humain au centre… mais au centre de quoi ?
#3.04 – Une masse consentante à son emprise par les technologies : vers un « État des algorithmes »
#3.05 – L’hybridation des idéologies libertariennes et néolibérales
#3.06 – Le transhumanisme : l’humain augmenté ou diminué ?
Partie 4 – Une réponse juridique
#4.01 – La réponse juridique relative aux données traitées par l’intelligence artificielle
#4.02 – L’encadrement de l’intelligence artificielle en droit de l’Union européenne
#4.03 – L’impact de l’intelligence artificielle sur les normes, principes et valeurs protégés par le Conseil de l’Europe
#4.04 – Réfuter les détracteurs d’une réglementation de l’intelligence artificielle
#4.05 – Vers une organisation des professions appliquant l’intelligence artificielle ?
#4.06 – La certification : un mécanisme de confiance pour l’emploi de l’intelligence artificielle
#4.07 – Les droits de l’homme et les libertés fondamentales pour éclairer l’ère numérique
Conclusion : « l’IA », un moyen sacralisé qui s’est approprié les fins
Postface
Appendice : liste des cadres éthiques ou non contraignants applicables
à l’intelligence artificielle et à la science des données
Index thématique alphabétique
Bibliographie sélective